Vu le retard énorme que j'ai pris, je ne parlerais que de quatre défilés New Yorkais, mes quatre préférés.
Marc Jacobs, Alexander Wang, Rodarte, Proenza Scouler.
Marc Jacobs.
Après une vingtaine de défilés blancs, enfin de la couleur ! La bonne humeur de cette fashion week New Yorkaise.
Et quand je dis couleurs, c'est vraiment des couleurs !!
Les mannequins, coiffées de grosses fleures ou chapeaux style "sombrero" unis, nous présentent des trenchs revisités, courts ou longs aux manches over-size, dans des couleurs chaudes, des combi-pantalons aux décolletés plongeants et pantalons larges et fluides, accompagnés de larges ceintures à fleurs qui feront tout le défilé.
Les robes, elles, jouent avec les opposés, très amples et très fluides, moulantes à la matière droite, ou bouffantes. Fendues jusqu'en haut de la hanche portées avec ces fameuses ceintures ou toutes simples, longues, aux genoux ou mini, bustiers ou col ras du cou. Marc Jacobs joue également, tout le long du défilé, avec des transparences, plus ou moins fortes, des imprimés- rayures, zig-zag à la Missoni ou autres imprimés géométriques-, les couleurs tel que le jaune, le rouge bordeaux ou "sang", orange, ivoire, violet ainsi que rose foncé ou poudré. Les coupes peuvent être droites, nettes, ou innovantes, avec de très belles découpes et des côtés asymétriques.
Les pantalons, quand à eux, sont tailles haute, plutôt larges ou droits, avec de petites vestes assez courtes assorties, très colorés.
Enfin on l'aura comprit, Marc Jacobs nous a présenté ici un défilé haut en couleur, avec parfois des coupes innovantes, je tout extrêmement réussi !
Alexander Wang.
On l'attend toujours au tournent .Après une collection esprit "wall street" total noire, voilà du blanc, du blanc, du blanc-- comme un peu partout à New York. Après tout, quoi de mieux que dublanc pour une collection pure et optimiste?
Les rares silhouettes de couleurs sont jaune, bleu, marron orangé, toutes aux impressions métalliques.
Comme toujours des coupes impeccables et innovantes, savoir faire qu'il applique également pour les super-positions.
On trouve aussi un jeu masculin/ féminin très réussi, obtenu par un contraste pantalon large/ décolleté plongent, pantalon droit/veste over size/ détails argentés...
Les proportions parfois étonnantes sont adoucies par une pièce en dentelle, ou une de ses maille idéale.
Une collection qui, par les matières, donne un esprit très "industriel", et qui est très réussie.
J'aime.
Rodarte.
Les soeurs Mulleavy, pleines de talent et une imagination débordante, nous présentent ici une collection plus douce, plus calme, mais pas moins couture que d'habitude.
Elles nous montrent cette fois ci qu'elles savent marier les couleurs et les imprimés à la perfection, après nous avoir déjà prouvé leur grande maîtrise de la coupe.
Beaucoup ont cités leur show pour l'un des meilleurs de la fashion week, et je suis bien d'accord !
Dans des tons peut être plus automnale qu'estival, leur collection est loin d'être prévisible.
Les coupes sont plus droites, plus précises. Elles jouent sur les vestes très cintrées, les chemises aux épaules dévoilées, les jupes à plusieurs niveaux. Les robes ou jupes sont fendues, raides, pendant que d'autres virevoltent. Les shorts quand à eux sont très classiques, mais imprimés.
Sur beaucoup de silhouettes, elles ont travaillées sur les découpes, suggérant ou dévoilent certaines parties du corps.
Voilà une collection dont on se souvient et qui donne envie d'en voir encore plus !
Proenza Schouler.
Jack McCollough et Lazaro Hernandez ont cette saison travaillées sur la féminité.
La saison dernière ils nous avaient présentées une superbe collection très girly, tandis que cette fois ci, les silhouettes sont plus femmes.
Les défilé s'ouvre sur des silhouettes aux couleurs douces -rose poudré-, jupes longueurs genoux, vestes cintrées et surpiqûres dans des tons différents.
De légères transparences pour les hauts, les jupes sont fluides ou droites, les vestes oversize, tout comme les manteaux en croco saumon.
Il y a des robes fluides au tie & die inachevé, des tailleurs en tweed avec vestes avec ou sans manches très décolletées. Les robes évoluent, elles arrivent sous le genoux, dans les tons de verts, jeux de super positions par des voiles noires ou blancs très sensuels.
On revient au tweed, broderies de paillettes et dentelle.
Une très belle collection, avec des détails subtils. Hâte d'être à la prochaine !